Les villes recyclables et résilientes selon 4 experts

19 Déc 2016

Du 12 octobre au 4 décembre, s’est tenue l’exposition « Réver(cités), villes recyclables et résilientes » organisée par l’Observatoire de la Ville. Quatre experts de la ville ont participé aux comités éditoriaux de l’exposition et ont recueilli des témoignages lors d’auditions privées pendant deux ans. Ils nous font part de leur vision de la ville recyclable et résiliente.

La ville naturellement résiliente

L’architecture-urbaniste Christian Devillers défend l’idée d’une « ville naturellement résiliente », ce qui lui a permis de durer au fil du temps. « Depuis toujours, la ville a su se renouveler par parties tout en conservant l’ensemble de sa structure, ce qui lui permet d’être à la fois la plus vieille création de l’homme et en même temps le lieu permanent de l’innovation » Mais si la ville est par nature résiliente, l’urbanisme ne l’est pas toujours, à l’image de l’urbanisme sur dalle difficile à faire évoluer au fil du temps.

Un urbanisme flexible et partageable

Alain Bourdin, sociologue et urbaniste, milite donc pour un urbanisme flexible et partageable. « Le provisoire n’est plus un inconvénient, c’est un avantage. On doit pouvoir faire évoluer les villes à tout moment. […] Si on ne crée pas une ville capable d’intégrer facilement l’innovation, les villes risquent de mourir. », alerte-il. L’objectif est de concevoir la ville et les bâtiments afin qu’ils puissent se transformer au fil du temps, voire même être déconstruits et recyclés.

Une ville bottom-up

Bénédicte Grosjean, docteur en urbanisme, ajoute que la ville résiliente est « une ville construite pas à pas, de manière incrémentale, en associant le plus possible de personnes et en créant le plus possible de liens et d’interactions, ce qui procure une stabilité au système ». Elle préconise une démarche « bottom-up » de coconstruction avec les habitants. Cela nécessite de remettre en question des modes de pensée habituels.

La place centrale des habitants

« La question des habitants est centrale : la ville recyclable est une ville du bâti mais essentiellement une affaire d’acteurs publics, privés mais aussi de la participation des usagers et habitants », abonde Brigitte Fouilland, directrice exécutive de l’école urbaine de Sciences po. Cette idée est présente et bien acceptée de tous, mais sa mise en œuvre concrète est encore à construire.

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