Ville Biomimétique, Ville de Demain
Et si le biomimétisme nous aidait à penser la Ville de Demain ?
Mouvement né aux Etats-Unis à la fin des années 90, le biomimétisme s’appuie sur une transversalité des spécialités telles que la physique, l’architecture, la sociologie…pour mettre la nature au service de l’innovation.
Une transversalité nécessaire
A l’origine du biomimétisme, Janine Benyus, scientifique américaine, pour qui, « la nature a 3,8 milliards d’années de Recherche & Développement d’avance sur nous »… L’observer, c’est donc potentiellement découvrir de nouvelles pistes d’innovation dont les résultats ont fait leur preuve dans le temps !
Mais transformer une idée en projet concret nécessite des passerelles étroites entre le physicien, le biologiste, le sociologue, l’architecte… Le biomimétisme propose donc également une nouvelle manière de travailler ensemble, dans l’objectif commun de faire émerger de ces interfaces, de nouvelles solutions.
Des méthodes à l’épreuve du temps
Le biomimétisme, c’est ainsi l’art de « se développer sans consommer », car comme le dit Gauthier Chapelle, cofondateur et président du réseau Biomimicry Europa, « le vivant s’inscrit dans une durabilité imposée par la sélection naturelle ».
Ainsi, les récifs coralliens présentent les mêmes propriétés mécaniques que le ciment après séchage…mais se forment dans les océans en captant le C02, alors que les process de fabrication du ciment à très haute température sont fortement émissifs. De grands industriels fabricants de ciments se penchent ainsi actuellement sur la genèse des coraux afin de pouvoir optimiser les process et diminuer ainsi leur impact environnemental.
Autre application célèbre : le Shinkansen, le TGV japonais, dont la forme s’inspire de celle du bec du martin-pêcheur, connu pour sa capacité à plonger à grand vitesse dans l’eau, permettant ainsi de diminuer les turbulences lors des passages dans les nombreux tunnels japonais.
Demain des bâtiments en éponge de mer ?
Partout dans le monde, de nombreux scientifiques cherchent encore à élucider les mystères de la nature ; ainsi, des scientifiques ont découvert que les éponges marines possèdent des propriétés structurales de rigidité mécanique en dépit de leur composition intrinsèquement fragile, et cherchent ainsi à appliquer cette structure aux matériaux de construction de demain.
Ceci n’est qu’un exemple parmi tant d’autres des multiples potentialités qu’offre la nature lorsque nous nous donnons la peine de l’observer humblement.
Cela nous permettra ainsi peut-être, dans une futur proche, de répondre à un double enjeu, diminuer notre empreinte environnementale tout en répondant aux besoins de notre société, en suivant le conseil de Leonard de Vinci : « Va prendre tes leçons dans la nature, c’est là qu’est notre futur »…