Vélo et marche à pied ont-ils un sexe ?
Sauver la planète – et l’humanité avec –, c’est l’injonction nécessaire désormais adressée à tous les citoyens. L’affaire se corse lorsqu’on se rend compte que face aux modes de transports estampillés « bons pour la planète », hommes et femmes ne sont pas logés à la même enseigne. Une étude commanditée par Bordeaux Métropole examine la question des empêchements réels des femmes à adopter le vélo, la marche ou le covoiturage à la place de la voiture individuelle.
Dans la métropole bordelaise, 38 % seulement des cyclistes sont des femmes. Une proportion qui n’a pas changé ces dernières années alors que le nombre total de cyclistes évoluait, lui, nettement à la hausse… Pourquoi ? « Les femmes assument majoritairement les conduites des enfants à l’école, chez le médecin ou aux activités sportives, elles ont aussi souvent la charge des courses… Avec ce type de déplacements multifonctionnels, la voiture reste le moyen de locomotion le plus pratique », explique Géraldine Di Mattéo, directrice adjointe de la multimodalité à Bordeaux Métropole.