Pour l’urbaniste américain Jeff Speck, les cinq villes les plus adaptées aux besoins des marcheurs sont Venise, Québec, Amsterdam, Marrakech et Antigua. Explications.

Venise et Amsterdam : canaux vs. voitures

À Venise, impossible de circuler en voiture. Les rues de la ville sont réservées aux touristes. Copyright : Toscano 2011 / Flickr

Selon Jeff Speck, la Cité des Doges est « la preuve que les villes sont vraiment mieux sans voitures ». Avec ses 121 îles, reliées par 435 ponts, Venise est une ville à taille humaine, faite pour les marcheurs. La diversité des quartiers d’Amsterdam repose, elle aussi, sur sa topographie originale, dessinée par les différents canaux qui traversent la ville. Souvent présentée comme un paradis pour cyclistes, la cité néerlandaise peut également se découvrir à pied, tant chaque quartier concentre toute une gamme de services et d’infrastructures de proximité.

Paradis des cyclistes, Amsterdam est aussi une ville idéale pour les piétons.
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Québec : histoire et sécurité

Les hauts murs du Vieux-Québec en font un quartier propice à la marche à pied, malgré la rigueur du climat.
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« Avec un bon design urbain, les conditions climatiques importent peu » assure Jeff Speck, qui classe la cité québécoise dans son top 5 mondial des villes les plus marchables. Avec ses hauts murs et ses rues étroites, Québec confère un sentiment évident de sécurité au promeneur : «Tous les animaux recherchent à la fois la perspective, qui leur permet de voir leur proie et leurs prédateurs, et la possibilité de trouver refuge, de sentir que leurs flancs sont protégés. Le besoin de se sentir enveloppés, c’est dans notre ADN », a déclaré Speck au quotidien La Presse. La plus européenne des villes d’Amérique du Nord est aussi la preuve qu’une ville marchable n’a pas besoin d’être ultramoderne, puisque beaucoup de rues du Vieux-Québec ont été aménagées au XVIIe siècle.

Marrakech et Antigua : la ville dans la ville

Vue sur la très touristique place Jemaa el-Fna de Marrakech.
Copyright : Lviatour / Wikimedia

Pour être marchable, une ville doit réserver des surprises aux piétons. Les nombreux riads de sa médina font ainsi de Marrakech une ville propice à la découverte pour le promeneur. De même qu’Antigua, l’ancienne capitale du Guatemala, dont les maisons abritent souvent de larges cours intérieures. Selon Jeff Speck, dans ces deux villes, « le moindre pas de porte révèle tout un monde caché. Un régal pour les promeneurs les plus curieux ».

Les façades colorées de la ville d’Antigua, ancienne capitale du Guatemala.
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Cambridge (Massachussetts)

Près de 25% des habitants de Cambridge, dans le Massachusetts (siège de Harvard et du MIT), se rendent au travail à pied.
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Le magazine américain Governing a publié, début janvier, le palmarès des villes américaines de plus de 100 000 habitants où l’on marche le plus à pied pour se rendre sur son lieu de travail. C’est Cambridge (Massachussetts) qui arrive en tête de ce classement, avec 24,5% d’employés adeptes de la marche matinale, devant Columbia (Caroline du Sud, 20,7%) et Berkeley (Californie, 18,1%). Sans surprise, la plupart de ces marcheurs sont jeunes, voire très jeunes : à Columbia, 70% d’entre eux ont moins de 25 ans (un tiers à Cambridge). Si le classement indique que la part des marcheurs progresse dans l’immense majorité des villes américaines, seulement 2,8% des employés à travers le pays se rendent à pied sur leur lieu de travail sans emprunter un autre moyen de transport…

Quelles villes, en France et à l’étranger, vous semblent les plus propices à la marche ?

Lire la 1ère partie de l’article « La ville du futur sera marchable«