Qu’est-ce qu’une ville durable ?
Synthèse du colloque « Faire la ville durable, inventer une nouvelle urbanité »
Ministère de l’Ecologie, du développement durable, des transports et de l’énergie
Le colloque « Faire la ville durable, inventer une nouvelle urbanité » du 20 janvier 2011 a réuni des ministres, géographes, urbanistes, élus, universitaires, architectes et urbanistes pour réfléchir à une définition de la « ville durable ». Existe-t-il un modèle type à suivre ? Selon les participants, rien n’est moins sûr.
Le constat
Alors que l’urbanisation massive ne cesse de progresser, la vulnérabilité des villes augmente en proportion. La ville durable doit être capable de faire face à l’augmentation des besoins, être plus robuste, intégrer tous les acteurs dans le processus de décision et mener une véritable politique sociale.
La ville durable est une priorité politique
La ville durable doit être aussi enviable que vivable. Il faut avant tout créer du rêve, pour mobiliser les acteurs privés comme les associations. Ce rêve, c’est celui d’une ville post-carbone plus confortable, où les éco-quartiers ne sont pas les seuls moteurs de la ville durable, et où l’agora est le lieu de toutes les réflexions.
La ville durable repose sur la nature
La ville durable pose aussi la question des ressources des territoires. Les espaces verts ne sont pas seulement esthétiques, ils constituent de véritables équipements urbains fonctionnels. L’écologie territoriale se fonde sur la prise de conscience de la finitude de la biosphère. Elle incarne la matérialité de nos sociétés, entièrement dépendantes des ressources naturelles. Pour autant, l’équilibre entre économie, environnement et social n’est pas encore atteint.
La ville durable est en mouvement
La mobilité est centrale dans la définition de la ville durable. Il faut réorganiser le territoire pour limiter les déplacements, et encourager les mobilités douces. La ville durable est donc plus dense, plus mixte, et mieux équipée. Au-delà de ses réseaux de transport, elle est aussi perçue comme une société cosmopolite, qui prend soin des plus défavorisés. Enfin, l’inversion de la pyramide des âges est également devenue un élément à prendre en compte. Tous les scénarios imaginés reposent donc sur un facteur commun : la résilience.
Il n’existe pas de recette parfaite pour la ville durable
La conclusion est sans appel. Il existe autant de villes durables que de visions portées par les différents acteurs qui l’imaginent. Désirable pour certains, post-carbone pour d’autres, confrontée à un écosystème qui n’a pas encore atteint son équilibre, humaine avant tout, la ville durable fait parler d’elle. Il est donc impossible d’identifier un modèle unique de ville durable. La solution ? Investir les points de passage qui mènent vers cet idéal : réduction des émissions de CO2, préservation des ressources, attractivité et qualité de vie… Autant d’éléments qui convergent vers une ville où l’on a envie de vivre.
Pour télécharger le cahier de l’Observatoire de la Ville sur le thème « Les quartiers durables : Nouvel enjeu de la ville de demain ? » cliquez ici
Vos réactions
J’aime bien cet article, car il m’inspire. Je travaille dans un projet qui ambitionne de développer le concept villes durables à Saint-Louis du Sénégal. Alors, je partage l’idée qu’il ne peut avoir un type de modelle passe partout, car à mon avis la ville durable se construit sur les fondamentaux spéciques de chaque communauté.