Qu’est-ce que la pollution ?

La Méditerranée contient les densités de plastique les plus importantes au monde © Museum for Science, Hong Kong
28 Juin 2019

Chaque journée caniculaire s’accompagne d’un « pic de pollution », et des mesures doivent être mises en place. Des orages et des pluies diluviennes qui gâchent le printemps, il n’en faut pas plus pour évoquer le « changement climatique » et incriminer la pollution. Mais qu’est-ce que la pollution ? Et comment envisager un monde sans ?

La Méditerranée contient les densités de plastique les plus importantes au monde © Museum for Science, Hong Kong

La Méditerranée contient les densités de plastique les plus importantes au monde © Museum for Science, Hong Kong

Quels types de pollution ?

Le Larousse définit la pollution comme « la dégradation de l’environnement par des substances, des déchets ou des nuisances diverses, principalement liée aux activités humaines« . Par conséquent, depuis l’existence de l’humanité, à chacune de ses évolutions, à chaque croissance démographique, le phénomène s’amplifie et touche tous les milieux : pollution atmosphérique, pollution de l’eau, pollution des sols. Plusieurs causes de la pollution sont identifiées :

  • pollution par hydrocarbures
  • pollution nucléaire
  • pollution chimique
  • pollution électromagnétique
  • pollution sonore
  • pollution lumineuse

Dans un rapport publié en mars 2017, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) imputait à la pollution de l’environnement près d’un quart des décès des enfants âgés de moins de 5 ans à travers le monde. Devant l’urgence de la situation, il est important de communiquer et de trouver des solutions à la pollution.

Comment vivre sans pollution ?

Dès lors que l’homme construit, consomme et se déplace, il est difficile d’échapper à la définition de la pollution et donc d’imaginer vivre sans pollution. Selon la ville de résidence, la pollution de l’air est plus ou moins importante. Les images désenchantées des mers encombrées de déchets en plastique au point de former des zones d’accumulation assimilables à un « septième continent » ne font pas rêver ! Tous les océans sont touchés par cette pollution maritime, ainsi que les mers Noire et Méditerranée. Une pollution sans frontières, comme l’a démontré une étude menée en 2014 qui prouvait que la pollution engendrée en Chine se retrouvait sur le littoral ouest des États-Unis. L’urgence pour modifier les comportements ? D’abord, informer, alerter, susciter des réactions fortes! C’est le seul moyen d’enrayer ce phénomène galopant qui perturbe le climat et menace l’humanité. Certaines découvertes initiées par des professionnels sensibilisés permettent d’espérer.

Ainsi en est-il du navigateur Yvan Bourgnon, qui a présenté en avril 2018 un bateau particulier conçu pour capter les déchets en mer. Le salut viendra ensuite par une prise de conscience collective et des actes citoyens : ne pas jeter ses déchets, les limiter, recycler, consommer et agir autrement…, à l’exemple de « 1 piece of rubbish », une opération lancée à Marseille qui encourage les citoyens à ramasser un déchet par jour en photographiant leur acte pour le publier sur les réseaux sociaux et inviter des « amis » à en faire autant. Un premier pas pour imaginer une ville où habiter sans pollution.

Marseille va accueillir cette exposition itinérante © Museum for Science, Hong Kong

Marseille va accueillir cette exposition itinérante © Museum for Science, Hong Kong

Voiture sans pollution : un rêve inaccessible ?

Autre cœur de cible quand on parle de pollution atmosphérique : la voiture ! En France, l’industrie est reconnue comme étant la première émettrice de particules fines. Cependant, dans les agglomérations, ce triste podium revient au trafic routier. En 2011, une étude d’Airparif, l’agence de surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France, a démontré qu’aux abords des grands axes routiers, les transports sont responsables de 51% des émissions de particules PM2,5, très dangereuses car très fines et s’insinuant facilement dans les voies respiratoires. L’invention de la start-up Fermentalg vise à absorber le CO2, principal gaz à effet de serre émis par les véhicules, puis à libérer de l’oxygène. Mais combien faudrait-il de colonnes Fermentalg pour dépolluer une ville ? En outre, contrairement aux idées reçues, les voitures électriques ne sont pas la solution idéale. Certes, leur usage libère moins de particules fines dans l’air. Cependant, les véhicules électriques produisent un autre type de pollution. En effet, la fabrication des batteries nécessite deux fois plus d’énergie que la construction d’une voiture « thermique » fonctionnant aux dérivés du pétrole. Il n’existe donc pas de voitures sans pollution. Des communautés de scientifiques et sociologues affirment que l’ère de l’automobile devrait disparaître au xxie siècle. Certains industriels travaillent déjà à la ville de demain, une ville avec des transports sans pollution par systèmes de câbles. La ville est le centre des réflexions car, en 2014, 54% de la population mondiale était concentrée dans des agglomérations, un chiffre qui devrait monter à 66% d’ici 2050 d’après l’ONU. En attendant, l’essor des stations et des applications de covoiturage aura modifié les habitudes des usagers vers un monde avec moins de voitures…

Des colonnes Morris pourraient servir à dépolluer les villes.

Ces puits imprégnés de microalgues pourraient aider à la dépollution des centres-villes © Fermentalg

Qu’est-ce que la pollution domestique ?

Vous croyez avoir trouvé un monde sans pollution dans votre maison ? Détrompez-vous ! La pollution domestique est parfois bien supérieure à la pollution extérieure. Pollution de l’air, pollution de l’eau…, la consommation domestique se révèle novice. Trois sortes de polluants domestiques sont identifiés :

  • les polluants chimiques : on y trouve la fumée de cigarettes, le monoxyde de carbone et l’oxyde d’azote issus des méthodes de chauffage au gaz ou par combustion du bois, les COV (composés organiques volatils) contenus dans les produits ménagers, les peintures, les vernis, certains mobiliers, les pesticides, ou encore les particules
  • les polluants chimiques : comme par le plomb qui se trouve encore dans certaines vieilles constructions, ou les fibres présentes dans les matériaux de construction, d’isolation
  • les polluants biologiques : les animaux domestiques, les moisissures ou encore les acariens, tous ces organismes vivants porteurs de facteurs allergènes.

L’OMS estime que 3,8 millions de personnes périssent des conséquences de la pollution de l’air domestique par an. Les conséquences ? Ce sont des maladies respiratoires ou cardio-vasculaires : pneumonies, cardiopathies ischémiques, bronchopneumopathies chroniques obstructives, AVC ou cancers du poumon. Il existe des solutions pour endiguer cette pollution domestique. La première est d’aérer toutes les pièces pendant au moins 10 minutes par jour pour renouveler l’air. Un contrôle annuel de vos équipements de chauffage et chauffe-eau évite les émanations de monoxyde de carbone. Ensuite, préférez des produits naturels pour l’entretien de votre logement : le vinaigre blanc, le bicarbonate de soude, le savon noir font leurs preuves depuis des siècles, ne polluent pas les nappes phréatiques, et assainissent l’air que vous respirez ! Enfin, vous pouvez agrémenter votre maison de plantes « dépolluantes ». En effet, la fougère de Boston, l’azalée, le caoutchouc, le dragonnier, certaines espèces de figuiers, le lierre et bien d’autres ont la particularité de capter les éléments polluants et de rejeter de l’oxygène. Une petite contribution pour un environnement plus sain, moins pollué, où vivre mieux.

Demain la Ville
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