Quelle efficacité énergétique pour nos modes de déplacements ?
La ville de demain ne pourra faire abstraction de l’efficacité énergétique de nos modes de déplacements. Pas plus qu’elle ne pourra faire l’impasse sur les économies d’énergies.
Il nous faut donc questionner nos modes de déplacements et leurs consommations. La réflexion est d’autant plus pertinente que le secteur des transports est le deuxième plus grand potentiel d’action contre les émissions de CO2, après les bâtiments. Lorsqu’on évoque les questions d’énergie et de mobilité, le débat sur les bienfaits supposés de la voiture électrique apparaît immédiatement dans tous les esprits. Pourtant, côté carburation (et donc pollutions), toutes les études s’accordent : le vélo est le mode de déplacement pour lequel le rapport carburant utilisé / distance parcourue est le meilleur. Loin devant les trains, trams et autres modes ferrés (à condition qu’ils soient remplis). Puis suivent les bus et cars, les deux roues motorisés et, enfin, la voiture. Ce d’autant que l’efficacité énergétique du vélo est constante, quelles que soient les distances parcourues. Ce qui est loin d’être le cas pour les moteurs thermiques des voitures, qui polluent beaucoup plus au début de leurs trajets, car ils sont froids.
Ce sont pourtant les voitures qui dominent très largement, alors que chacun de leur mode de propulsion a ses inconvénients (CO2 pour l’électrique et l’essence, particules fines pour le diesel, bruit…). Sans parler du fait que 93% des déplacements motorisés se font seul. Ce qui amène aussi à s’interroger sur la forme de nos véhicules. Quatre ou cinq places et un coffre gigantesque sont-ils nécessaires pour faire une course à 1km de chez soi ?
Toutes ces analyses amènent à souhaiter une ville où l’on rapprochera centres d’intérêts (et pas uniquement le travail) des lieux de résidence, pour permettre des déplacements plus efficaces énergétiquement et dans des véhicules adaptés. Et pour les distances plus grandes et occasionnelles, penser par exemple à des véhicules proposés en autopartage. Un sacré pari !
Vos réactions
Merci Ludovic pour cet éclairage. Le temps est en effet venu de concevoir urbanisme et mobilité de manière conjointe.