Ocean Spiral, la ville sous-marine made in Japan
L’entreprise japonaise Shimizu s’est lancée dans un projet de ville sous-marine autonome en énergie. Baptisée Ocean Spiral, cette cité futuriste pourrait voir le jour en 2030. Ou pas. En attendant, petite visite en images.
En novembre 2014, la société de construction japonaise Shimizu Corp a dévoilé les premières images d’Ocean Spiral. Des visuels spectaculaires, qu’on jurerait sorties d’un pulp américain ou d’un bouquin de science-fiction des années 1950… Pourtant, Ocean Spiral est un projet tout ce qu’il y a de plus sérieux, puisque cela fait déjà deux ans que les ingénieurs de Shimizu se sont associés aux chercheurs de l’Université de Tokyo et de l’Agence japonaise pour les sciences et technologies maritimes pour concevoir la structure de cette cité sous-marine à l’allure futuriste.
Une spirale de 15 km de long
Censée pouvoir accueillir environ 4000 résidents et un millier de visiteurs à l’horizon 2030, le complexe sous-marin Ocean Spiral est composé de trois modules distincts mais reliés entre eux. Au sommet, on trouve Blue Garden, une sphère de 500 mètres de diamètre et 75 étages, en partie plongée dans la mer, telle un iceberg. C’est là que devraient être situés la plupart des résidences privées, des hôtels et des espaces commerciaux de la ville.
Sous cette sphère s’étend une spirale de 15 km de longueur, descendant à 4 km de profondeur. Principale espace de circulation, cette spirale aura des hélices en résine, produites par des imprimantes 3D de dimension industrielle. Chacune de ces hélices sera surmontée d’un petit dôme abritant d’autres logements et des espaces de travail et de loisirs.
La spirale permettra de relier la sphère à un troisième espace principal : une usine permettant d’exploiter les ressources naturelles des fonds marins. Cette usine est censée permettre de produire du méthane en convertissant du CO2 à partir de micro-organismes méthanogènes. Les concepteurs d’Ocean Spiral ont également prévu l’aménagement de petites centrales le long de la spirale pour produire de l’électricité en exploitant les écarts thermiques entre les eaux de surface et les eaux profondes.
Horizon 2030, vraiment ?
L’ensemble des technologies nécessaires à la mise en œuvre d’Ocean Spiral n’est pas encore disponible. Les porteurs du projet estiment cependant que ce sera le cas d’ici une quinzaine d’années, et qu’il est tout à fait envisageable que la cité sous-marine puisse accueillir ses premiers habitants à l’horizon 2030. Un optimisme qui peut faire sourire. Mais en fin de compte, la matérialisation finale de cette cité sous-marine importe peu. Il faut plutôt se féliciter que des projets aussi dingues puissent encore être pris au sérieux. L’entreprise Shimizu Corp. n’en est d’ailleurs pas à son coup d’essai en matière d’architecture utopique, puisqu’elle a dévoilé ces dernières années des projets tout aussi audacieux et rétrofuturistes de bases lunaires et autres cités botaniques flottantes…