Le jour où les zones commerciales auront dévoré nos villes

Franck Gintrand
4 Mar 2019

C’est un sacré paradoxe que décrit avec précision Franck Gintrand, le président de l’Institut des territoires, dans son dernier livre : celui d’un Etat qui, tout en facilitant les conditions d’implantation des commerces en périphérie des villes, déploie un plan de sauvetage de 5 milliards d’euros pour leurs centres-villes en difficulté.

Franck Gintrand

Franck Gintrand

Comment en est-on arrivé là ? Comment préserver les centres-villes tels que nous les connaissons et qui ont mis des siècles à se bâtir ? Urbis le Mag a interviewé l’auteur sur la question.

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Christophe BOULET
6 mars 2019

Le rôle du maire au cœur de la ville en partenariat avec un véritable professionnel : « le développeur de centre-ville » la belle idée défendue par le député Patrick VIGNAL pour que le plan #actioncoeurdeville soit un succès : l’humain et son professionnalisme au centre des débats ! #managercentreville #stratégie #actioncoeurdeville #immobilier #commerce #commercedeproximite #centreville #cœurdeville #ville #enseignes #territoires #lepretimmobilier #highstreet #realestate #retail #citycenter #loiElan

Beaucoup de villes, construites au cours du temps, n’ont pas les structures pour faire face au déferlement des voitures d’une part et au changement radical que constituent les déplacements domicile-travail. Les personnes ne résident plus à proximité de leur travail (phénomène des métropoles) et se déplacent de plus en plus en en voiture. Plusieurs conséquences, une structure de circulation inadaptée, une offre de stationnement insuffisante, des horaires décalés. S’y ajoutent parfois des offres commerciales inadéquates, basées sur le commerce années passées et ne s’adaptant pas aux nouveaux marchés, aux nouvelles attentes. Les villes françaises font face à deux croissances hétérogènes, celle des jeunes actifs qui attirés par les métropoles ne peuvent pas y loger et donc vont en périphérie de ces métropoles, et celle des populations âgées (vieillissement de la population). Ces deux populations impliquent le « grand écart », les habitudes d’achat, les comportements d’acheteurs, les produits, tout est différent, tout est nouveau, tout change. Le commerce ne suit pas, particulièrement le commerce de proximité, trop indépendant, trop enraciné.
Par ailleurs les conditions du mouvement ne sont pas réunies. Les successions (départ en retraite des commerçants) ne se font pas (notamment faute d’apprentis qui pourraient reprendre l’activité), les « mûrs » prospèrent et les loyers grimpent en flèche, la fiscalité n’aide pas, les subventions « territoriales » n’existent pas, l’imagination municipale est en panne (mise à part quelques boutiques éphémères et quelques boutiques à l’essai).
Tout est malheureusement en place pour condamner le commerce de proximité (même quand il n’y a pas d’alternative venant des grandes surfaces périphériques).
Le secret du bonheur:
# revoir la structure de circulation et de stationnement,
# revoir la structure des horaires y compris en créant des conciergeries à proximité des pôles de transport (je commande la journée auprès de mon commerce de proximité et je retire ma commande lorsque je rentre),
# revoir l’encadrement des loyers des commerces en centre ville (permis de louer),
# revoir à la baisse la fiscalité locale des commerces de proximité (publicité, taxes locales des surfaces commerciales, taxes d’aménagement, …) et à la hausse la fiscalité des commerces « éloignés »
# revoir la politique d’aide et de subvention,
# revoir la préemption commerciale et notamment la sauvegarde des commerces en cas de surdensité de certains d’entre eux,
# réorganiser l’organisation de la prospection pour trouver les commerçants en cas de vacances commerciales (avec les organismes consulaires, avec les franchises, avec les « marques », …).
Ne nous trompons pas, la vacance commerciale des centre-ville n’est pas la maladie, c’est le symptôme. La maladie c’est la fiscalité et le financement du commerce.

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