La ville du futur dans les films de science-fiction (2/2)
L’espace urbain est au coeur des univers de science-fiction représentés au cinéma depuis un peu moins d’un siècle. Souvent, ces cités imaginaires sont fortement marquées par l’urbanisme et les trouvailles technologiques de leur époque. Présentation de quelques villes futuristes devenues mythiques.
Blade Runner : la ville cosmopocalyptique
Pour cette adaptation cinématographique d’un roman de Philip K. Dick (Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques?), Ridley Scott demande au designer futuriste Syd Mead de l’aider à imaginer Los Angeles en 2019. Finalement, L.A sera une cité cramée, décadente, grouillante, noyée dans une fumée opaque, où il ne fait jamais jour et où il pleut tout le temps. Également influencé par les univers fantastiques du dessinateur français Moebius et le célèbre tableau Nighthawks d’Edward Hopper, Scott reprend à Fritz Lang l’idée d’une ville à deux vitesses, où les riches d’en haut ne se mêlent pas à la populace d’en bas. La ville est d’ailleurs dominée par une pyramide imposante de verre et d’acier où demeure le « méchant » Tyrell, l’homme le plus puissant de la cité. Au final, le futur selon Ridley Scott est moins une dystopie techno-futuriste un peu glaciale qu’une version décrépie de notre présent. Los Angeles ressemble ici au décor d’un film noir, avec ses bouis-bouis, ses bars interlopes et ses halls d’immeubles mal famés. Une identité urbaine post-apocalyptique, à la fois sombre, polluée et industrieuse. C’est aussi une ville cosmopolite, multiculturelle, le refuge d’une population hétéroclite qui parle une novlangue étrange, mélange de japonais, d’espagnol et d’allemand. Ce Los Angeles là n’a rien d’une mégapole américaine. Il a plutôt des airs de cité asiatique type Hong Kong, Tokyo ou Bangkok. D’où les écrans géants sur les murs et les néons en forme de dragon qui habillent les façades des restaurants. Blade Runner réinvente la ville noire, impitoyable, chaotique et agonisante, où l’on survit plus que l’on ne vit.
Star Wars épisode II : la ville vaniteuse
Dans la saga Star Wars, Coruscant est une planète-cité sans centre-ville ni périphérie, peuplée de plus de 1000 milliards d’habitants. Ses océans ont été asséchés pour laisser place à d’immenses gratte-ciel, dont certains sont si hauts qu’ils ont la tête dans les nuages. Capitale de l’empire galactique, elle abrite les deux chambres de l’Ancienne République, le Sénat galactique et le Temple Jedi aux cinq tours élancées. Comme dans Métropolis et Blade Runner, sa sociologie évolue en fonction de son relief : les bas-fonds de la ville, où les sénateurs ne mettent jamais les pieds, sont peuplés de créatures dangereuses. Mais Coruscant est surtout la ville de tous les excès. Une ville futuriste hors-normes, à la fois gigantesque et clinquante – son nom vient d’ailleurs du latin « coruscans », qui signifie « brillant, étincelant »). Pour le géographe Alain Musset, auteur d’un essai consacré à cette cité imaginaire (De New York à Coruscant : essai de géofiction), avec ses buildings défiant le ciel et ses monuments à la gloire des espèces pensantes, Coruscant symbolise tous les excès de la civilisation urbaine. Ce qui explique son inéluctable chute, qui n’est pas sans rappeler celle de la Tour de Babel dans la Bible.
Dans quelle ville mise en scène dans un film de science-fiction rêvez-vous de vivre ?
Lire la 1ère partie de l’article : La ville dans les films de science-fiction (1/2)
Vos réactions
très bon article, j’attends le prochain avec impatiente merci.
moi jadore les filmes de siences fiction et pour cela jaimerais bien avoir une touche sur jenre je veut cree un
si c possible mais ouuuh mon reve