Halage : créateur d’espaces verts et inclusifs en ville

6 Oct 2020 | Lecture 3 minutes

Créée il y a 25 ans, l’association Halage est née d’une double indignation : un fort taux de chômage sur L’Île-Saint-Denis et un environnement particulièrement dégradé. « A l’époque c’était une déchèterie à ciel ouvert et complètement à l’abandon » explique Stéphane Berdoulet, directeur de la structure. Depuis, l’association fait rimer emploi, cadre de vie et revitalisation des sols. Elle fait éclore de nombreux projets verts et solidaires sur l’île et à travers le reste du paysage francilien.

 

Halage fait ses premiers pas dans l’agriculture urbaine avec un jardin solidaire, implanté dans le quartier de la Goutte d’Or sur une dalle de terre particulièrement polluée. C’est aujourd’hui un espace de rencontre en pied d’immeuble, créant une dynamique collective entre habitants. Le jardin participe aussi à l’insertion sociale de personnes éloignées de l’emploi.

Forte de cette expérience, l’association a voulu elle se mettre à cultiver et à vendre ses propres produits. L’idée est venue d’un salarié qui savait cultiver des plantes entre les interstices des parterres en béton. « Il nous a dit qu’il avait été producteur de fleurs auparavant. On a trouvé l’idée géniale et on s’est lancé. 85% des fleurs coupées en France sont issues de l’importation venant de Hollande ou du Kenya, ça n’a pas de sens. Il faut relocaliser la production » explique le directeur. Fleurs d’Halage a maintenant pour ambition de développer la filière de la fleur française avec un modèle de production et de distribution solidaire.

Le projet Fleurs d’Halage se développe sur 3 sites, dont celui de Lil’Ô une ancienne friche industrielle située sur L’Île-Saint-Denis. C’est le département de Seine-Saint-Denis qui a proposé à l’association de disposer de 3,6 hectares pour ses activités horticoles et paysagères. Des projets complémentaires s’y sont établis comme la fabrication de substrat fertile à partir de matériaux récupérés en ville (compost, terre excavée ou encore béton concassé). « C’est une bonne alternative à la terre végétale que l’on va souvent chercher de façon prédatrice » précise le directeur.

 

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Chaque jour, nos équipes d’horticulteurs urbains 👩‍🌾🏢 se forment en veillant avec amour sur nos fleurs : travail des sols, désherbage, arrosage, taille, récolte 🌼 Ce travail titanesque nous permet aujourd’hui de pouvoir vous apporter de belles fleurs pour vos créations 💐 Merci à eux et à vous ❤️ . . . . . . #flowers #fleurs #paris #instagood #local #flowerphotos #fleurlocale #localflowers #slowflowers #flowergardening #fragrance #picture #beautiful #gardenflowers #beauté #fleurdefrance #instaflower #picoftheday #collaboration #beauty #horticulture #love #flowerpower #art #colors #fleuriste #vegetal #collectifdelafleurfrancaise #culture #photography

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Lil’Ô accueille également un programme de plantation d’arbres de bosquets forestiers. Cette terre anciennement maltraitée par l’activité industrielle est aujourd’hui rendue au public, en plus de servir de support d’activité pour l’insertion de personnes éloignée de l’emploi. « L’agriculture permet de révéler le savoir et les compétences de chacun. Les personnes qui travaillent avec nous transmettent un savoir au lieu de le recevoir » précise le directeur. Halage fait de la nature en ville un formidable moyen d’expression de ses travailleurs et des habitants, qui mettent en commun leurs capacités au service de la ville de demain.

Les Petites Rivières
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