Un Globe géant à Paris en 2025 ?
Un projet monumental vieux d’un siècle pourrait bien voir le jour à Paris, si la capitale organise l’Exposition universelle en 2025. Abandonné à l’époque pour plusieurs raisons, le projet de « Globe terrestre au 100 000e » a été choisi pour représenter la candidature de la France.
« Une expo universelle doit avoir son monument emblématique comme l’a été la tour Eiffel en 1889 ». Pour Jean-Christophe Fromentin, député-maire de Neuilly et président d’Expofrance 2025, « on aborde un peu ce projet comme nos ancêtres. Ils ne se posaient pas la question de combien ça coûte mais combien cela va rapporter ». Le thème de l’Exposition universelle, « Au cœur des territoires s’ouvre celui des hommes », défend une mondialisation heureuse. Pour égaler la Tour Eiffel, l’édile a remis à l’honneur le globe terrestre d’Élisée Reclus (1830-1905), le rêve de cet ingénieur géographe anarchiste imaginé pour l’Expo universelle de 1900. « Le globe aura vocation à devenir un monument, le siège de grandes entreprises, ou pourquoi pas un laboratoire et une pépinière d’entreprises. »
Faire entrer la géographie dans la cité
Le « Projet de globe terrestre au 100 000e » d’Élisée Reclus devait mesurer 200 mètres de haut et 160 mètres de large. À l’intérieur, une sphère de 127,5 mètres de diamètre permettait l’observation de la Terre grâce à des escaliers et des plateformes. Pour Élisée Reclus, le globe devait « faire entrer la géographie dans la cité » en s’implantant sur la colline de Chaillot, en face de la Tour Eiffel. Mais « il a sans doute été victime de son gigantisme », reconnaît Jean-Christophe Fromantin. Le dossier de 283 feuillets constitué par Élisée Reclus pour défendre son projet est conservé aujourd’hui au département des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France. Les pavillons des différents pays seraient disposés autour de ce globe sur une surface de 30 hectares. « Le globe sera un laboratoire grandeur nature des progrès technologiques, immersifs et architecturaux. »
Un Google Earth analogique en open source
Le projet ne fut jamais réalisé pour plusieurs raisons : son prix, 20 millions de francs à l’époque, soit près de 76 millions d’euros, la concurrence des autres projets et le refus du géographe de concevoir le globe dans un « but de pur divertissement et de profit ». Le globe devait être un « instrument de travail pour le voyageur, le cartographe et le géographe ». Pour Nikola Jankovic, directeur des éditions B2 et qui a publié le cahier des charges d’Élisée Reclus, le globe est à la fois « géode, Palais de la découverte et planétarium ». Le projet se trouvait à mi-chemin entre « le jardin géographique, un modèle réduit du monde dans lequel le visiteur peut flâner, et le géorama, une représentation inversée de la Terre à l’intérieur d’une sphère concave, un véritable Google Earth analogique en open source ».
Le Globe terrestre au 100 000e verra-t-il le jour et deviendra-t-il un emblème au même titre que la Tour Eiffel ?
En savoir plus :
#jeveux2025
http://www.expofrance2025.com/
Élisée Reclus, Projet de Globe terrestre au 100 000e
Collection Territoires, Éditions B2
Vos réactions
Voilà ce que le cerveau architectural étais sensé de faire.j’encourage tous ce qui vont participer pour la construction de ce projet et bonne chance à tous le monde;vous etes meilleurs.
Que Dieu bénisse les bons oeuvres de vos mains.