« FAIRE Paris » : capitale leader de l’innovation urbaine
25 projets ont retenu l’attention du jury de l’appel à projets du premier accélérateur de projets urbains et architecturaux innovants FAIRE. Lancé par le Pavillon de l’Arsenal et soutenu par la mairie de Paris, FAIRE interroge et explore les méthodes innovantes propres à la conception et la fabrication de la ville. Demain la Ville se penche sur 5 des projets retenus.
FAIRE pour « Fabrique Architecture Innovante Recherche ». Pour Jean-Louis Missika, président du jury et adjoint à la Maire de Paris, en charge de l’urbanisme et de l’architecture, « FAIRE est un pas de plus pour l’affirmation de Paris comme métropole leader de l’innovation urbaine. ». L’idée est née du constat qu’il n’existait pas encore d’incubateur dans le domaine de l’architecture. FAIRE s’articule autour de 5 grands programmes : prototype, recherche, expérience, construction et networking.
Objectif : la réalisation de prototypes
« Envie de changer la ville ? D’expérimenter de nouvelles pratiques urbaines ? De tester de nouveaux matériaux ? D’inventer l’habitat ou le bureau de demain ? », le cahier des charges de FAIRE invitait des équipes pluridisciplinaires à être audacieuses dans leurs propositions. En tant qu’accélérateur de projets, le Pavillon de l’Arsenal apporte un financement, un mentorat, une mise en relation avec des partenaires, l’accès à des ressources ainsi qu’un lieu d’expérimentation. L’objectif étant la réalisation de prototypes pour chacun des projets retenus.
« Un agitateur pour fabriquer la ville »
Jean-Louis Missika explique avoir regretté qu’il n’y ait pas eu plus de projets concernant « les questions d’efficacité énergétique et de digitalisation » dans le secteur de la construction, appelé à se saisir rapidement de ces questions cruciales. L’écologie, la ville ludique ou encore l’économie du partage constituent les pistes principales explorées par les différentes équipes, débutantes ou confirmées. Pour Alexandre Labasse, le directeur général du Pavillon de l’Arsenal, « FAIRE Paris est une plateforme intermédiaire, un facilitateur et un agitateur pour fabriquer la ville. Cela n’existe nulle part dans le monde aujourd’hui. »
5 exemples de projets retenus :
Le hall contributif
Le hall contributif, proposé par l’équipe MAJMA, Martin Jaubert & Antoine Maitre, MNAi et Maya Nemeta, entend faire vivre les espaces non exploités comme les entrées d’immeubles.
Zero Energy Furniture
L’objectif ici est d’optimiser 60 % de la chaleur et 30 % du froid, au sein d’espaces de bureaux, en créant un matériau qui s’apparente à une « éponge thermique ». Le projet est défendu par Raphaël Ménard et Jean-Sébastien Lagrange (du studio de design industriel Atelier JS. L.). La chaleur est absorbée dès 22°C, puis restituée quand les températures tombent. Il s’agit d’un matériau à changement de phase, (en anglais, Phase-Change Material, PCM), qui vise à équilibrer les fluctuations de température.
HOMY : Homes for the Odyssey of Metropolitan Youngsters
Homy, c’est la création « d’une nouvelle forme d’habitats en réponse aux attentes de la We génération, génération Erasmus, nomade digitaux, télétravailleurs, travailleurs indépendants, générations y et z…». L’habitat doit s’adapter à des nouveaux modes de vie, c’est pourquoi Homy mixe des programmes variés : café, coworking, salle de sport, garderie, restaurant, cellules de vie, etc. Le projet est soutenu par Bond society / Re:bond, une équipe composée de Pierre Antczak, de Christelle Gautreau et de Stephanie Morio.
Îlot vert, démonstrateur flottant écologique
Axel de Stampa, Romain De Santis et Sophie Picoty ont imaginé une mini-base nautique, flottante et mobile, doublée d’une station écologique dépolluante. Le canal Saint-Martin pourrait accueillir la structure en été 2018. Le bassin de la Villette est également un site retenu. Ce démonstrateur écologique marie l’utile à l’agréable : il encourage la baignade urbaine tout en sensibilisant les Parisiens au recyclage et aux énergies propres.
Architecture et Biodiversité – Penser un nouvel écosystème urbain
Le projet est proposé par l’agence Chartier Dalix, par Philippe Clergeau, professeur au Muséum National d’Histoire Naturelle et consultant en écologie urbaine, par Topager, « entreprise du paysage urbain comestible et sauvage » et par Natureparif, l’agence régionale d’Île-de-France pour la nature et la biodiversité. Il s’agit de repenser la manière dont sont conçues les façades, afin d’encourager l’installation et le retour véritable de la biodiversité en ville.
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