Des vélos en ville mais gare aux dérapages
Les vélos en ville, tout le monde le souhaite. Leurs vertus pour la santé, leur impact en termes de risque d’incidents de la route, leur apport à la qualité des espaces publics sont indéniables et peu contestés (source : ajph.aphapublications.org).
Si on ajoute à cela que les systèmes de partage de vélos, du type de ceux qui sont mis en œuvre dans plusieurs grandes villes françaises, font la fierté des édiles français et on obtient une politique de transport qui ne fait que des heureux.
Seulement voilà, la promotion de l’usage de la bicyclette ne suffit pas à elle seule à favoriser le développement des déplacements à 2 roues. Pour que les gens prennent le vélo, hormis le fait d’en avoir un, encore faut-il pouvoir se déplacer dans des conditions de sécurité satisfaisantes et surtout pouvoir les garer !
Les Parisiens connaissent bien le spectacle de ses vélos qui prennent le soleil sur des balcons de chambre de bonne ou de ses cages d’escalier encombrés d’objets à deux roues.
La ville d’Amsterdam, célèbre pour ses vélos (elle compte plus de vélos que d’habitants et un tiers de l’ensemble de ses déplacements s’effectue à 2 roues) fait aujourd’hui l’expérience d’un succès dépassant ses capacités de gestion. Congestion, difficultés de stationnement, scènes de disputes en pleine rue, tous ces agréments qui font le charme de la voiture en ville semblent désormais s’appliquer pour le vélo. La ville d’Amsterdam a massivement investi au cours des dernières années dans des infrastructures visant à favoriser l’adoption de la bicyclette par ses concitoyens et le succès ne s’est pas fait attendre.
Seulement, l’augmentation de l’utilisation des deux roues conduit aujourd’hui la ville a annoncé un nouveau plan d’investissement de 72 millions d’euros pour améliorer les voies et les accroître les zones de stationnement. Consciente de l’attachement désormais quasi identitaire des habitants d’Amsterdam à ce mode de déplacement, l’exécutif y trouve lui aussi son compte puisqu’il estime que le développement du vélo permet à la municipalité d’économiser chaque année 20 millions d’euros en transport public et 20 autres millions en infrastructures routières.
Les vélos donc oui mais précédé par de l’investissement public et surtout intégré dans l’espace urbain.
Vos réactions
Je vous trouve un peu dur sur les conséquences du succès du vélo en ville.
Un peu partout, les systèmes de « vélib » ont rencontré un succès sans égal, preuve que ce service répond à une véritable attente de mobilité urbaine, toutes générations confondues.
C’est également le résultat d’un partenariat public-privé très efficace.