Face à l’urgence écologique, les habitants aspirent à un engagement collectif global qui limite le gaspillage. Au sein des villes, on voit l’émergence de nouveaux modèles et comportements plus durables et responsables qui valorisent l’action participative au service de la réutilisation des déchets.

Yes We Camp et son projet caravanade

Pour le projet Caravanade, l’association Yes We Camp transforme d’anciennes caravanes en atelier, cantine… © LISA GEORGE/YESWECAMP

Depuis 2014, l’association Yes We Camp développe le projet Caravanade : transformer d’anciennes caravanes ou remorques en atelier, cantine ambulante, miellerie, studio radio voire blocs sanitaires. Itinérantes et ouvertes à tous, ces unités mobiles sont à la disposition des associations locales et des collectifs d’habitants qui souhaitent organiser des actions participatives à Marseille et sur le territoire métropolitain. Yes We Camp réinvente ainsi une vie urbaine avec du bricolage, des programmes d’expérimentation participative et de la bonne humeur. Caravanade participe à mettre en avant les effets positifs des pratiques écosolidaires en offrant de nouveaux lieux de vie et de vivre ensemble aux habitants.

Recycler autrement avec Smart Cycle

L’application écoresponsable Smart Cycle permet de géolocaliser les déchets encombrants dans la rue ou de signaler leur état et emplacement en temps réel à ceux qui souhaiteraient les récupérer. © Smart Cycle

Pour simplifier le recyclage des déchets encombrants (objets, équipements, matériels, matériaux, gravats), la plateforme web et mobile Smart Cycle propose une solution ludique. Il s’agit de géolocaliser les éléments dans la rue et de décrire leur état pour informer en temps réel les habitants désireux de les récupérer. Si aucun utilisateur n’est intéressé, l’emplacement des objets abandonnés est transmis à des associations solidaires. L’application incite au développement de méthodes locales de valorisation des déchets et au désencombrement des rues à travers la mise en réseau des habitants. Une initiative écoresponsable et participative à échelle individuelle et collective qui incite à limiter le gaspillage, être autonome, créer de nouveaux cercles vertueux et de nouvelles habitudes de vie.

Le réseau international des Repair Cafés

Pour « réparer plutôt que jeter », des bricoleurs avertis partagent leur savoir-faire avec ceux qui désirent remettre en état des objets défectueux dans plus de 2 000 Repair Cafés à travers le monde. © Martin Waalboer/Repair Café International.

« Réparer plutôt que jeter », c’est le mot d’ordre des Repair Cafés, des lieux ouverts à tous qui combattent l’obsolescence programmée. Né aux Pays-Bas, le concept se base sur la mise en relation de bricoleurs avertis qui souhaitent partager leurs savoir-faire et leurs connaissances pour permettre à d’autres de remettre en état divers objets : vêtements, meubles, appareils électriques, bicyclettes, vaisselle, jouets, etc. Après avoir livré leur diagnostic, ils invitent les personnes à réparer elles-mêmes leurs objets autour d’une « table de réparation collective », grâce au matériel mis à disposition gratuitement. Avec plus de 2 000 cafés à travers le monde, les Repair Cafés constituent un véritable réseau mondial d’entraide, de solidarité et de convivialité qui fait vivre une philosophie militante de lutte contre le gaspillage.

Source : PeclersParis

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Eléments initialement présentés dans l’exposition « Réver(cités), villes recyclables et résilientes » à la Cité de l’architecture & du patrimoine, du 12 octobre au 4 décembre 2016. Plus d’informations dans la visite virtuelle de l’exposition.