Comment la pratique du cool-roofing permet de lutter contre les îlots de chaleur ?
La lutte contre les îlots de chaleur urbains est devenue l’une des nombreuses priorités des collectivités françaises. Et parmi les nombreuses solutions explorées, on retrouve celle du cool-roofing, une pratique ancestrale qui consiste à peindre les toitures en blanc.
“
”. Sur son site Internet, la startup Aircool vante en ces termes les mérites du cool roofing, une technique qui commence à se déployer en France pour lutter contre les excès de chaleur.Ce concept, très en vogue aux Etats-Unis, permet de rafraîchir n’importe quel bâtiment (commercial, immeuble d’habitation, usine, magasin…) en utilisant simplement les propriétés réfléchissantes des couleurs claires, en particulier le blanc. Une méthode qui rappelle les maisons blanches qu’on peut retrouver sur les îles grecques ou au Maghreb. Historiquement, les zones très ensoleillées ont toujours privilégié des toitures blanches. Aujourd’hui, la pratique se développe dans l’hémisphère nord afin de lutter contre le réchauffement climatique.
Des avantages multiples pour lutter contre les fortes chaleurs
D’abord, cette pratique améliore la qualité de vie à l’intérieur des bâtiments. Les toits frais abaissent la température de l’air intérieur dans les bâtiments qui ne sont pas climatisés, ce qui favorise la productivité et la santé des occupants. Un bâtiment dont la toiture est peinte en blanc peut ainsi voir sa température diminuer de 7 degrés. Parmi les différentes manières de lutter contre les îlots de chaleur urbain, cette méthode est donc très intéressante.
Outre cette amélioration du confort thermique, cela permet aussi de diminuer le recours à la climatisation, donc la demande en énergie l’été et les potentielles émissions de CO2 qui y sont associées.
Et comme la climatisation à tendance à réchauffer l’air ambiant des villes, cette pratique va finalement faire du bien à tout le monde. Par ailleurs, c’est aussi une méthode qui permet de prolonger la durée de vie des toitures, qui sont moins exposées à la chaleur.
Presque 1 million de toits blancs à New-York
Aux États-Unis, la ville de New York compte ainsi déjà plus de 850 000 toits peints en blanc. On retrouve également cette pratique dans d’autres états Américains, notamment en Californie où, parfois, ce sont même des rues et des trottoirs qui sont peints en blanc pour rafraîchir la ville.
En France, quelques jeunes startups se lancent sur le sujet et la pratique devrait logiquement se confirmer dans les années à venir. Évidemment, n’importe quelle peinture ne fera pas l’affaire et les professionnels qui travaillent sur cette pratique utilisent des revêtements ou des peintures thermiques aux propriétés particulières. Depuis 1998, il existe même un Cool Roof Council, organisme à but non lucratif qui vise à mettre en œuvre et à communiquer un système précis d’évaluation de la performance énergétique radiative des différentes surfaces de toits et qui aide à choisir et trouver les matériaux adéquats.