Les bénéfices de l’économie collaborative : entre mobilité et gaspillage

Lime

Les applications mobiles sont devenues incontournables. En 2017 ont été dépassés les 175 milliards d’applis téléchargées dans le monde, selon la société d’analyse de données AppAnnie, soit deux nouvelles chaque mois par personne. Alors que la grande majorité de ces téléchargements concerne le secteur des jeux et des animations, les applications dédiées à l’amélioration du quotidien des individus sont de plus en plus nombreuses.

Lime

Lime. Crédit : Lime

Ces applications numériques qui bousculent les usages en ville

Elles cherchent à améliorer les modes de vie sur le plan social et environnemental sans nécessairement les infléchir de manière radicale. Plus elles sont enrichies par les utilisateurs et plus elles ont de succès. Les huit applis personnalisées pour smartphone présentées vont dans le sens de la convivialité.

Plus de mobilité

Waze est une application de navigation GPS qui repose sur une cartographie modifiable par ses utilisateurs sur le principe du Web 2.0 (crowdsourcing). Guidage, état du trafic, signalement des accidents et dangers se font quasiment en temps réel. L’application renseigne même sur les zones environnementales à trafic limité.

Lime propose des trottinettes et des vélos « intelligents » en « free floating » (en libre-service et sans borne). Objectif : trouver des alternatives à la voiture individuelle pour les derniers kilomètres à parcourir. Avec le free floating débarque dans nos villes une armada de trottinettes, vélos, scooters et bientôt de voitures électriques, soit un moyen formidable d’optimiser nos trajets et de les rendre moins polluants. Mais cela bouleverse l’usage des trottoirs.

Services à la carte

Lulu dans ma rue, fondé par Charles-Edouard Vincent, propose des services à domicile à prix plutôt modérés (ménage, visites coup de main, « gros bras », montage de meubles, assistance informatique, etc.) avec l’idée de « se faire aider par quelqu’un de confiance » et de développer l’emploi local. Il existe actuellement à Paris sept kiosques-conciergeries et des relais dans certains marchés.

Lulu dans ma rue

Lulu dans ma rue. © Lulu dans ma rue

Hacktiv, créé par Nicolas Goudy, met en relation dans un même quartier des bénévoles et des associations.

Une consommation équilibrée

Geev accorde une seconde vie aux objets grâce à un échange de biens entre particuliers en mode ludique, une initiative gratuite qui fait se rencontrer des voisins.

YesWeGreen recense des adresses pour adopter un mode de vie écoresponsable. Les utilisateurs ont ainsi accès à des produits certifiés et à des ateliers où l’on apprend à modifier ses habitudes (produits d’entretien, cosmétiques, cours de cuisine avec des produits en circuit court…).

Too Good To Go tend à éviter le gaspillage alimentaire en proposant d’acheter, à moindre coût, les invendus des restaurants et commerces alimentaires dans un périmètre proche.

Avec Yuka, on scanne le code-barres d’un produit et l’application analyse son impact sur la santé en un clin d’oeil. S’il est négatif, il vous conseille un équivalent de meilleure qualité. L’appli réalise également une synthèse de vos achats sur les 30 derniers jours.

yes we green

Yes we green. © YesWeGreen

Outils antigaspi et prorecyclage pour petites et grandes actions

En raison du nombre croissant d’achats en ligne, les commerces de proximité se donnent de nouvelles missions. Elles proposent des biens et des services qui valorisent le recyclage et permettent d’enrayer le gaspillage, à petite ou grande échelle.

PHÉNIX, France – Actions d’économie circulaire

Si de plus en plus de collectivités, d’industriels et d’acteurs de la grande distribution ont conscience qu’il est nécessaire de réduire leur empreinte écologique, la complexité des changements reste un frein. En France, Phénix les accompagne dans la gestion, la réduction et la valorisation de leurs déchets en mettant en place des solutions et des actions d’économie circulaire. Cette start-up prend en charge la gestion des invendus ou des surplus et leur donne une seconde vie. Depuis 2014, elle a revalorisé plus de 15 000 tonnes de produits alimentaires et plus d’un millier de tonnes de matériel, et distribué plus de 30 millions de repas ! Entre respect de l’environnement, RSE (responsabilité sociétale des entreprises), solidarité et ambition « zéro déchet », Phénix simplifie la transition vers une économie circulaire.

Phenix

Phenix. © Phénix

Maison du zéro déchet, Paris – Le recyclage de A à Z

Au cœur du 18e arrondissement de Paris, la Maison du Zéro Déchet prône un mode de vie frugal, basé sur la réduction des déchets à échelle individuelle et de la communauté, dans le but de préserver l’environnement. Depuis 2017, elle met en vente des écoproduits et propose des ateliers théoriques et pratiques à des particuliers et des entreprises, pour leur faire découvrir les principes du « zéro déchet ». Pour combattre l’obsolescence programmée, l’association Zero Waste, unique en son genre, mise sur l’intelligence collective et la collaboration, en proposant également l’incubation de projets engagés et le recrutement de bénévoles parmi l’éco-système citoyen parisien.

La Maison du zéro déchet

La Maison du zéro déchet © Stefano Borghi

Eléments initialement présentés dans l’exposition « Décloisonnons la ville ! » à la Cité de l’architecture & du patrimoine, du 30 janvier au 11 mars 2019. Plus d’informations dans le catalogue de l’exposition.

Demain la ville le lab
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Vos réactions

Thomas VITRY
17 avril 2019

Article très intéressant, notamment sur les domaines de la consommation équilibrée, l’anti-gaspillage etc.

En revanche, je suis beaucoup plus mitigé sur ce qui concerne la mobilité : Waze est pointé du doigt dans de nombreuses communes qui sont victimes des « itinéraires secondaires » donnés par l’appli et se retrouvent avec un trafic démentiel. De même pour tous les véhicules en « free floating », on se retrouve avec des trottinettes, scooters et vélos laissés n’importe comment sur les trottoirs, sans parler des travailleurs précaires qui passent parfois leurs nuits à recharger les véhicules électriques pour des salaires dérisoires.

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