Architecture : le meilleur de la 14ème biennale de Venise (2/2)
Du 7 juin au 23 novembre 2014, Venise accueille la 14ème biennale d’architecture. L’occasion de découvrir les dix projets les plus audacieux présentés par les pavillons nationaux.
France : « Modernité : promesse ou menace ? »
Le jury de la biennale de Venise a salué le pavillon français, aménagé cette année par Jean-Louis Cohen. L’architecte et historien avait choisi de présenter une lecture critique du chemin emprunté par l’architecture française vers la modernité à travers quatre cas emblématiques : la maison Arpel du film de Jacques Tati Mon Oncle, la cité de Drancy devenue camp d’internement, les structures légères de Jean Prouvé et les préfabriqués à la française.
Canada : « Arctic adaptations : Nunavut at 15 »
L’agence Lateral Office a choisi de célébrer le quinzième anniversaire du Nunavut en présentant différents projets fidèles à la tradition de mobilité et de saisonnalité de ce territoire du nord canadien, frappé de plein fouet par le réchauffement climatique. Cinq projets ont été élaborés en collaboration avec cinq organismes établis au Nunavut dans cinq domaines : santé, logement, loisir, éducation et art. Résultat : des maquettes topographiques, des photos, des vidéos, des cartes et des animations qui permettent de découvrir la culture et le mode de vie des autochtones.
Japon : « In the real world »
L’historien de l’architecture Norihito Nakatani a voulu rendre hommage au travail des architectes japonais de la période moderne d’après-guerre. Pour cela, il a volontairement donné au pavillon japonais des airs de capharnaüm : les visiteurs traversent ainsi une pièce grouillante, pleine de plans dessinés au crayon, de photographies d’époque et de maquettes en papier présentant une certaine idée de la modernité.
Chili : « Monolith Controversies »
Le Lion d’argent de la 14ème biennale d’architecture a été attribué au Chili pour Monolith Controversies. Les commissaires Pedro Alonso et Hugo Palmarola ont choisi de présenter un pan de mur préfabriqué en béton construit en 1971 par une usine financée par l’Union Soviétique. Un monolithe utilisé par la suite en série pour construire 170 millions de logements sociaux entre 1945 et 1985. Ce pan de mur chargé d’Histoire « symbolise une vision multiple de différentes controverses et interprétations », a expliqué à l’AFP Hugo Palmarola.
Chine : « Montagnes au-delà des montagnes »
Regarder vers l’avenir en s’inspirant du passé : telle est l’ambition de Jian Lun, le commissaire du pavillon chinois : « Les ancêtres des Chinois d’aujourd’hui étaient écologistes, ils se basaient sur les lois de la nature tout en conservant des liens avec la civilisation. Nous voulons parler de ces valeurs fondamentales ». Une volonté qui se traduit par la disposition de modules de construction fabriqués grâce au recyclage des briques de lait.