ADN verts autour du monde
Écosystème, topographie, climat… Chaque cité possède son propre ADN. C’est en puisant dans les réalités locales que l’on peut innover pour mieux produire et économiser l’énergie. Tour d’horizon des expériences vertes les plus étonnantes.
1. Les noyers de Totnes
Petite bourgade du Sud de l’Angleterre, Totnes est la ville pilote du programme « Villes en transition », constitué en 2006 par Rob Hopkins, enseignant en permaculture. Parmi une trentaine d’initiatives durables, la commune mise sur une matière première surprenante : les vergers à noix. Ainsi, noyers, châtaigniers, amandiers et autres noisetiers ont été plantés dans les espaces vertes de la ville. La raison ? Dans ces plantes, rien ne se jette. Tout est bon et recyclable. Outre la consommation alimentaire, les noix apporteront la base pour des teintures, de l’huile, de l’alimentation pour les animaux, et les coquilles fourniront un excellent combustible.
2. Curitiba : la campagne en ville
Voilà un Ovni urbain, parmi les mégapoles sud-américaines : Curitiba, dans le sud du Brésil, a développé depuis le milieu des années 1970 une politique de planification urbaine limitant la bétonisation. Ici, on compte plus de 50m2 d’espaces verts par habitant. La politique écologique a aussi vocation sociale : les citoyens les plus défavorisés peuvent échanger leurs déchets triés contre des provisions locales et des tickets de transports en commun. Une solution astucieuse puisque 70% des habitants de Curitiba sont des usagers réguliers du réseau (très dense et en site propre). Dernière idée pour limiter les émissions de CO2 (en recul de 30% depuis 20 ans malgré la pression urbaine) : utiliser des moutons pour « tondre » la pelouse à la place des tondeuses.
3. Bahia de Caraquez préserve ses rochers
En dix ans, la ville côtière équatorienne de Bahia de Caraquez est passée de « monument en péril » à destination de tourisme éco-responsable branchée. Presque rayée de la carte par des tremblements de terre de 1999, la ville, lovée dans une péninsule rocheuse, a tout repris du début : habitations durables, bio-diversité contrôlée et, surtout, un soin tout particulier a été apporté aux rochers de la péninsule, clairement menacés par l’érosion. Des arbres locaux y ont été plantés en masse, ainsi que des buissons bien enracinés, indispensables au maintien des zones à risques.
4. Les marées électriques de Vancouver
Des rudesses de la nature, la ville de Vancouver a fait un atout vert au lieu d’une contrainte. La cité, nichée entre montagne et mer, tire plus de 90% de son énergie de sources renouvelables. Le vent, le soleil, mais aussi – et surtout – les marées et les vagues. Pionnière de cette énergie dite « marémotrice », la capitale de la Colombie Britannique sait transformer la force des courants qui baignent sa baie en un puissant générateur électrique qui jamais ne connaît la panne sèche.
Vos réactions
Superbe exemple d’adaptation de l’homme à son environnement que l’aménagement et l’utilisation intelligente des ressources dont disposent les habitants de Reykjavik !