A quoi ressembleront nos voyages futurs? (3/3)
Comme nous l’avons vu dans les deux billets précédemment consacrés aux futurs du voyage, le renouvellement du secteur touristique est en plein essor. Qu’en est-il des conditions techniques de déplacements ? L’annulation du temps de trajet est-elle la seule option que nous réserve l’avenir pour ces explorations lointaines ? Il semblerait que différents modèles de transports futuristes pointent le bout de leur nez depuis plusieurs années. Dès lors industriels, designers et ingénieurs rivalisent d’ingéniosité pour offrir le meilleur transit à l’explorateur de demain.
Plus rapide que l’éclair
Toujours plus rapides, voici ce que l’on attend traditionnellement des transports du futur. Comme nous l’évoquions dans un précédent billet, il semblerait que la vélocité de l’ensemble de nos trajectoires soit la solution au sentiment d’ennui provoqué par certaines traversées relativement longues !
Ainsi, nous citions certaines innovations technologiques comme le TGV supersonique appelé Hyperloop. Mais ce prototype est loin d’être un cas isolé ! En effet, nous apprenions plus récemment l’arrivée – déjà datée – d’un énième transporteur surpuissant : le Maglev. Dirigé par le chinois Deng Zigagng, Super Maglev se présente comme un projet de train à sustentation magnétique extrêmement rapide puisqu’il serait doué d’une puissance atteignant les 3000 km/h.
“Le projet de Super Maglev (qui signifie Magnetic Levitation) circulerait dans un tube, où la pression de l’air serait dix fois inférieure à la pression atmosphérique au niveau de la mer. La résistance de l’air au déplacement du train serait donc nettement réduite, tout comme l’énergie consommée.”
La très grande vitesse aura toujours fait fantasmer les Hommes en quête d’expéditions lointaines, pourvu que la distance soit assez courte ! En effet, certaines destinations se trouvent à des années-lumière, ce qui ne facilite pas l’innovation technologique… En attendant de visiter Jupiter pendant les vacances d’été, vous pouvez d’ores et déjà vous inscrire au prochain départ du très onéreux « Virgin Galactic » et embarquer pour une croisière dans l’espace…
Lenteur et écologie en ligne de mire
Si les croisières insolites font partie des tendances à ne pas manquer en termes de voyages d’avenir, la vitesse n’est ici pas au rendez-vous ! Que l’on pense aux circuits classiques ou aux nouvelles façons de découvrir des lieux de façon nomade, il semblerait que l’a tendance soit au tout doux et au tout écolo.
Il y a bientôt un an décollait notamment le premier dirigeable dirigeable touristique français dans les hauteurs du Vexin, paysage champêtre où pullulent châteaux et vieilles pierres. Perché à 300 km du sol, et planant à la vitesse de 70 km/h, la balade en Zepellin incarne la possibilité d’une balade à la fois tranquille et hautement pittoresque. Et si le déplacement d’un point A à un point B redevenait le coeur du voyage ? Cette flânerie en tout pourrait-elle alors remplacer l’autorité de la très grande vitesse présentée précédemment ?
Cela dit, le déplacement vacancier ne concerne pas seulement le moyen de transport entrepris pour se rendre de chez soi jusqu’à la destination de ses rêves. Ainsi, les mobilités locales font également partie du voyage, du pousse-pousse branlant à la croisière en voilier. En congé, le temps s’arrête. Ou du moins, nous aimerions souvent qu’il s’étende à l’infini ! C’est pourquoi une fois sur place, le périple ne sera pas forcément calculé en fonction d’une certaine optimisation temporelle des trajets effectués pour les différentes promenades.
Certaines villes l’ont bien compris, les touristes aiment de plus en plus vivre au rythme des locaux… tout en visitant les lieux. Par exemple, avez-vous remarqué que Paris s’est récemment vue colonisée par une horde de vélos-taxis originaux ? Ainsi, tandis que les “cyclos” traditionnels vietnamiens disparaissent à petit feu, la capitale française s’équipe en tuktuk et autres inspirations mobiles orientales. C’est à n’y rien comprendre !
Rendre les transports habitables
Et si nous finissions par – littéralement – vivre dans les transports ? C’est en effet un mélange cohérent entre les deux promesses que l’on vient de citer. Si les distances se font plus longues parce que l’on peut se permettre d’y accéder en un temps record, mais que nous désirons de plus en plus profiter de ces moments de trajets… pourquoi ne pas loger de façon nomade ? Cet argument fait d’ailleurs amplement partie des imaginaires utilisés dans les campagnes de publicité de certains opérateurs de transport.
Cependant, cette ambition doit dès lors concerner la majorité des voyageurs, et non une petite élite fortunée comme le caricaturait la bande dessinée Transperceneige, adaptée l’année dernière au cinéma par le coréen Bong Joon-ho. En effet, dans ce train imaginaire abritant l’ensemble de la population mondiale ayant survécue au froid polaire, les plus riches profitent de cabines reluisantes en toute abondance tandis que les plus démunis se battent pour survivre à l’arrière du train…
Généraliser la first class pour tous ? C’est en effet un souhait que l’on pourrait formuler. Si l’accès au confort nomade doit prendre du chemin, c’est bel et bien pour ravir le plus grand nombre ! Alors, qu’est-ce que vous attendez pour faire vos valises ?
Pour aller plus loin :
– Le retour des dirigeables, un fantasme qui en dit long – Sur OWNI