Melbourne, élue ville la plus agréable du monde !
Pour la septième année consécutive, Melbourne a été sacrée ville la plus agréable du monde. Chaque année, le cabinet The Economist Intelligence Unit publie un rapport d’étude sur la qualité de vie dans 140 villes à travers le monde. Pour établir ce classement, divers points sont mis en avant. En particuliers, ce sont des critères tels que la stabilité politique, la sécurité, la qualité des services de santé, l’accès à la culture, l’éducation, l’attention apportée à l’environnement ou encore la qualité des infrastructures urbaines qui sont pris en compte.
Si Melbourne est favorite pour la septième année consécutive, c’est l’Australie en général qui sort vainqueur de ce classement. En effet, deux autres villes australiennes, Adelaïde et Perth, figurent dans le top 10. Le Canada est également bien placé, avec trois villes situées dans le top 10 : Vancouver, Toronto et Calgary. A l’inverse, Londres, Paris, New-York ou encore Tokyo en sont évincées. Si les chiffres reconnaissent que ces villes offrent à leurs habitants des services de santé, d’éducation ou de transport de bonne qualité, leur surpopulation rendrait ces services inefficients et feraient donc baisser la note globale. Aussi, pour certaines d’entre elles, les récentes vagues d’attentats ont contribué à faire baisser leurs indicateurs en termes de stabilité politique et de sécurité. Ainsi, la première ville française est Lyon, à la 29ème position. Paris la suit de près en décrochant la 32e place.
Comment s’explique le 97,5/ 100 de Melbourne ? Pourquoi fait-il bon y vivre ? Quelle histoire de la ville, quels services ? Partons à la découverte de la ville la plus agréable au monde, et ce depuis sept ans !
Melbourne, une ville récente dans un cadre naturel privilégié
Melbourne, c’est d’abord un cadre naturel spécifique. La capitale de l’état de Victoria, au sud-est de l’Australie, enserre la baie de Port Phillip et est connue pour la quantité importante d’espaces verts qui la parsème.
Historiquement, l’Australie est une terre d’accueil. A partir du XVII ème siècle, cette terre voit se succéder divers explorateurs. En 1788, la colonisation britannique s’implante par la création d’un camp pénitentiaire à Sydney. Dès lors, les colonies britanniques s’installent sur le territoire australien et de nombreux camps pénitentiaires ouvrent leurs portes. Entre 1788 et 1868, la Grande-Bretagne y exile 160 000 prisonniers.
Pourtant, Melbourne n’est pas née de ces camps pénitentiaires. Elle est le fruit d’un regroupement d’hommes et de femmes venus créer leur nouveau monde. Selon la légende, le navigateur John Batman, venu de Tasmanie, aurait accosté en juin 1835 dans la baie de Port Philipe. Une fois amarré, il aurait acheté 240.000 hectares de terres aux aborigènes, près de la rivière Yarra. Sur celles-ci, il crée une colonie qu’il baptise Melbourne, du nom du Premier Ministre de la région de Victoria.
La colonie gagne vite en attractivité, lorsqu’en 1851, des mines d’or sont découvertes à Ballarat, à Castlemaine et à Bendigo. Toutes trois sont situées dans un rayon de 150 km autour de Melbourne. Dès lors, la ville explose et prend de l’importance dans cette période où l’or se ramasse à la pelle. Comme point de départ de la ruée vers l’or, Melbourne devient donc la plaque tournante des immigrants européens et asiatiques.
Depuis, la superficie de Melbourne a plus que triplé. En passant à 770.000 ha, elle est devenue l’une des villes les plus étendue au monde. En 2011, elle abritait 3,9 millions d’habitants, parmis eux ce sont un sur quatre qui sont nés à l’étranger. Dans les principaux pays d’origine, dix dominent : l’Angleterre, l’Italie, le Vietnam, la Grèce, la Nouvelle-Zélande, la Chine, l’Inde, le Sri-Lanka, l’Ecosse et la Malaisie.
Welcome to Melbourne : une ville attractive et animée !
« Jamais endormie sur ses lauriers, Melbourne est un caméléon qui change de couleur, de style, de préférences, au gré des influences. Guidée par l’appétit culturel insatiable d’une population dynamique, la ville boude les modes et tire le meilleur partie de son multiculturalisme en constante évolution. Un quartier sophistiqué et superficiel peut en côtoyer un autre frustre et agité et à côté un quartier festif et ombragé » voici le portrait que dresse le guide Lonely Planet.
Depuis toujours, Melbourne est une destination populaire auprès des immigrants. Ce qui en fait aujourd’hui une ville cosmopolite et multiculturelle. Cela s’exprime dans divers domaines tels que la cuisine ou le développement du street-art. Un artiste en particulier, graffeur et DJ, incarne cette scène d’artistes à plusieurs casquettes : SHEM, que vous pouvez découvrir dans la vidéo qui suit.
Vidéo : https://www.arte.tv/fr/videos/050017-000-A/5minutes-with-shem-2012/
Melbourne, c’est un foisonnement culturel incomparable, que ce soit dans le domaine du cinéma, de la danse contemporaine ou de la peinture. Pour cette raison, elle est souvent surnommée “la cité des arts”. Certaines rues et certains bâtiments en sont devenus l’emblème. Federation Square, qui accueille comédiens et humoristes de rue, ou la National Gallery of Victoria, un centre sur l’image animée, en sont les exemples. De manière générale, Melbourne est appréciée pour son architecture. En effet, espaces publics comme bâtiments sont régulièrement parsemés d’œuvres d’art.
Melbourne http://www.yoytourdumonde.fr/australie-melbourne-au-top/
Aussi, certains bâtiments sont devenus emblématiques de la ville. Par exemple, au croisement entre Flinders Street et Swanston Street se trouve la gare Flinders, devenue symbole. Celle-ci fut construite en 1910 pour cesser son activité au cours des années 70. Depuis, plusieurs projets ont tenté de la détruire, en vain.
Melbourne est également connue pour ses festivals divers et variés. Festivals de musique, de théâtre, d’humour, de littérature, de mode ou encore de gastronomie. Tous les domaines sont mis à l’honneur ! La particularité de Melbourne ? Il n’existe aucune saison des festivals. Ceux-ci se succèdent tout au long de l’année.
En plus des activités culturelles, Melbourne développe une politique du sport assez conséquente. Plusieurs événements d’envergure internationale y sont d’ailleurs organisés. On pense au Grand Prix de Formule 1, à l’Open d’Australie ou encore à la célébre course hippique, la Melbourne Cup. Au quotidien, le footy, football australien, est largement pratiqué. La présence importante de verdure et de la rivière Yarra favorisent la pratique de sports extérieurs. Quand la ville devient insupportable, la plage de Saint Kilda est à une demi-heure au sud de la ville en tramway. Un autre moyen de profiter de la nature.
Quel Melbourne pour demain ?
Récemment, un plan d’orientation pour le développement de Melbourne au cours des 35 prochaines années a été pensé. Il prend en compte divers éléments tels que la gestion des emplois, du logement ou encore celle des transports, dans une optique de développement durable. Alors à quoi ressemblera le Melbourne demain ? Comment la ville compte-t-elle mettre à profit l’ensemble de ses richesses ?
Le plan global établit des principes d’action, tels que le caractère inclusif, innovant, ou résilient de ce qui sera mis en application. Plus concrètement, Melbourne souhaite développer ses services, ses activités et ses transports afin que chaque habitant puisse avoir accès à son travail, à des commerces ou encore à une école en moins de 20 minutes.
“Vivre localement” doit devenir possible pour tous. Pour que cela soit le cas, une offre diversifiée et accessible de logements doit être développée en parallèle. Une contrainte que ce plan prend en compte. Aussi, bien que Melbourne soit l’une des villes ayant le plus de parcs, l’un des objectifs est de mieux utiliser les espaces publics libres en les transformant eux aussi en parcs urbains.
Si cela fait maintenant sept ans que Melbourne est élue ville la plus agréable du monde, il est important de noter que son score tend à baisser. Pourtant, le Melbourne Plan, qui prend effet cette année, n’était-il pas l’élément qu’il manquait à la ville pour atteindre le 100 / 100 ? Ses ambitions d’inclusion et de durabilité ne contribueront-ils pas à gommer le point noir de la cherté de la vie ? La réponse sera à découvrir dès 2018 !