La ville du futur sera-t-elle déconnectée ? (2/2)

20 Oct 2014

Une poignée de “déconnectés volontaires” cherche donc à tout prix la tranquillité dans la ville, loin des bornes wifi et des antennes téléphoniques. Dès lors, si le moyen le plus répandu pour s’affranchir de ces gestes appartenant désormais au quotidien consiste à délaisser les objets connectés en question, d’autres astuces innovantes tendent à répondre à cette affaire de société. Que nous réserve donc le futur en terme de pratiques déconnectées ?

No Wifi @ Hoas cafe, Crédits Dushan Hanuska

No Wifi @ Hoas cafe, Crédits Dushan Hanuska

 Un futur sans techno ?

L’une des méthodes les plus “futuristes” pour s’affranchir des ondes wifi et autres connexions aux réseaux sociaux s’incarne dans le port d’un vêtement ayant vocation à… brouiller les ondes téléphoniques. Ainsi, nul besoin d’abandonner son joujou pour ne pas être tenté de l’utiliser !

Se sentir libre en arpentant les rues c’est bien, mais se reposer en paix chez soi c’est encore mieux ! Éteindre son téléphone et son ordinateur forment ainsi des initiatives à la portée de tout le monde… Pourtant elles sont parfois considérées comme trop contraignantes, puisque elles ne permettent pas vraiment de “filtrer” les pratiques numériques. Quelles sont les méthodes actuelles permettant de profiter d’une véritable trêve technologique ?

Faire la pause

Se reposer à l’ombre de la ville n’est pas si facile puisque même chez soi la présence d’une connexion internet ne permet pas de se délasser efficacement. Et si on concevait une pièce entièrement consacrée à la pause 2.0 ? C’est désormais possible grâce à l’invention du papier peint anti-wifi et de son cousin le « caisson de déconnexion », comme nous le rapporte les éclaireurs de SoonSoonSoon. C’est d’ailleurs la nouvelle valeur ajoutée à la mode, offerte par une poignée d’hôtels dans le monde : louez une chambre « wifi free » ! Le boudoir de demain sera donc possiblement dépourvu d’écrans et de câbles… Qui l’eut crû ?

L’année dernière, une campagne de pub lancée par Kit Kat posait ainsi la question de façon pertinente en aménageant des “zones de break” (sans wifi) dans la ville d’Amsterdam.

En attendant de voir se répandre ce type d’initiatives, on vous conseille plutôt de prendre votre voiture et de rouler le plus loin possible de ces tourments urbains ! Choisirez-vous la méthode luxueuse en vous expatriant sur « l’île de la déconnexion » (Petit-Saint-Vincent, une île privée des Grenadines située dans la mer des Caraïbes) ? Ce petit coin de paradis se charge en effet d’accueillir les touristes en quête de vacances « débranchées ». D’un point de vue plus modeste, le repos passé dans une maison de campagne située à quelques heures de la résidence principale demeure une solution tout aussi apaisante…

Re-connecter avec le « réel »

Et si au lieu de déguerpir devant les ondes wifi on en profitait pour re-connecter avec la réalité ? C’est en tout cas la forme que prend une partie du mouvement des « déconnectés volontaires », à travers diverses actions. Depuis un certain temps, les Etats Unis ont ainsi créé le « National Day of Unplugging », que l’on pourrait traduire par « la journée mondiale des débranchés ». Ce jour particulier est en effet l’occasion, pour les plus motivés, de délaisser les technologies pour se consacrer à une tâche de la vie quotidienne que le temps « connecté » ne permet plus d’accomplir. Au programme : trier ses factures ou recontacter un vieil ami pour une sortie !

Dans un objectif similaire, certains « (pas si) déconnectés » ont même décidé d’utiliser les technologies… pour mieux y échapper. Ainsi, une poignée d’applications focalisées sur la rencontre réelle sont utilisées pour minimiser les échanges « on line » et favoriser dès lors les approches « face à face ». Un article du Monde citait ainsi les initiatives du mouvement Meetup (11, 1 millions de membres dans 45 000 villes du monde en 2012) :

« Le principe est simple : on identifie grâce à Internet des personnes qui nous intéressent et on se donne rendez-vous dans la vie réelle. En ligne sur Meetup.com, photos à l’appui, les groupes constitués sont visibles (des fans de Zumba à Singapour, un groupe de conversation franco-anglaise à Paris, etc.). Plus de 10 000 rendez-vous ont ainsi lieu chaque jour dans des bars, jardins, restaurants, sur l’eau, dans les airs… »

Finalement, un usage raisonné des pratiques connectées ne serait-il pas la clé d’une déconnexion efficace ?

Pour aller plus loin :

Lire la 1ère partie de l’article : Une ville « déconnecté est-elle encore possible ? » (1/2)

{pop-up} urbain
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Vos réactions

dsicol
20 octobre 2014

Ce genre d’article ne casse pas trois pattes à un ca[g]nard : y-en a qui n’aiment pas le numèrique, et y-en a qui l’aiment trop, houlala… mais comment vont-ils faire ???

Pas vraiment au niveau de la réflexion »Demain la ville », AMHA (qui aime bien châtie bien…).

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