A Roubaix, on pratique l’écologie souriante

16 Oct 2020 | Lecture 2 minutes

Tout a commencé avec un projet « famille zéro déchet » mis en place par la ville de Roubaix en 2014.  « L’une de nos plus belles réussites ces dernières années » précise l’adjoint à l’économie sociale et solidaire de la ville Frédéric Minard. « Nous sommes allés directement à la rencontre de familles qui souhaitaient diminuer leurs déchets plutôt que de mettre en place des processus complexes et trop intellectualisés ».

Depuis, la ville propose de nombreux ateliers zéro-déchets gratuits aux familles qui adhèrent à la démarche. L’idée a inspiré d’autres villes de la métropole lilloise comme Marcq-en-Barœul, Tourcoing ou Wattignies. Une politique concrète de mobilisation citoyenne et d « d’écologie souriante » selon les mots du maire.

Forte de ses projets pionniers en matière de gestion des déchets, la ville a été l’une des premières en France à être labellisée « French Impact ». Un agrément qui lui permet d’être plus facilement financée et mise en relation avec des structures de l’accompagnement pour expérimenter ses projets d’innovation sociale, à l’image de « familles zéro déchets ». Depuis sa labellisation en 2018, la ville a ouvert une maison de l’économie circulaire et du zéro déchet au Couvent des Clarisses. Ce lieu historique sert aujourd’hui de tiers-lieu alternatif et accueille de nombreux ateliers et conférences sur le sujet. A terme, il devrait également abriter un incubateur, des espaces de co-working et un hôtel d’entreprises.

Par Claudine Lebovic — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=21827722

Par Claudine Lebovic — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=21827722

La ville affiche clairement son ambition : devenir un pôle d’excellence métropolitain de l’innovation sociale. Elle est l’une des premières à lancer un appel à projet permanent pour soutenir la création ou le développement de SCIC (Société coopérative d’intérêt collectif) via une prise de participation au capital.

Nous souhaitons porter un message fort et rare de soutien aux acteurs du changement de la ville et à nos citoyens.

explique Frédéric Minard. Les réponses à l’appel à projet pleuvent déjà. D’ici quelques mois, la ville devrait entrer au capital de 3 à 4 coopératives, sur des thématiques variées.

Roubaix a aussi répondu à l’appel du Réseau Alliances pour porter un projet intitulé « Co-créons la ville de demain ». 70 roubaisiens de profils très variés se sont rencontrés régulièrement dans ce cadre pour trouver des solutions à certaines problématiques sociétales majeures. De ce programme est né un projet de « Numeribus » pour encourager l’éducation technologique des personnes âgées. Ce dernier sillonnerait les routes à la rencontre des seniors pour leur donner accès à certaines des activités proposées par la ville.

Vrai laboratoire d’innovation sociale, la ville de Roubaix multiplie donc les expérimentations au service d’une politique ambitieuse d’inclusion et de protection de l’environnement, dans laquelle ses citoyens détiennent le premier rôle.

Les Petites Rivières
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